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===Inégalités mondiales et changement climatique===
Les émissions de gaz à effet de serre territoriales restent aujourd’hui principalement liées au niveau de richesse et de développement des pays : rapportées à la population, les émissions des États-Unis atteignent près de 20 tCO2-eq/personne/an, celles du Sénégal ou du Burkina Fasso par exemple se situent entre 1 et 2 tCO2-eq/personne/an. Si les émissions dues à la production de biens sont réattribuées aux pays où les biens sont consommés, l’écart entre pays développés et en développement se creuse davantage par rapport à l’écart en émissions. Les pays industrialisés sont également responsables de 55 % des émissions historiques depuis 1850.
A l'intérieur des pays aussi, le principal déterminant des émissions d'un individu est son niveau de richesse. En France, l’empreinte carbone d’un ménage du décile de revenu le plus élevé est presque trois fois supérieure à celle d’un ménage du décile le moins élevé (<ref>[https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/3-165OFCE.pdf Céline Guivarch et Nicolas Taconet (2020) Inégalités mondiales et changement climatique]</ref>).


==Références==
==Références==

Dernière version du 5 novembre 2023 à 23:07

Les 10% les plus riches de la planète sont responsables de plus de la moitié des émissions de CO2

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Entre 1990 et 2015[1] :

  • les 10 % les plus riches de la population mondiale sont responsables de 52 % des émissions de carbone accumulées dans l’atmosphère, puisant de près d’un tiers dans le budget carbone mondial à respecter afin d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
  • les 1 % les plus riches étaient responsables de 15 % des émissions soit plus du double que la moitié la plus pauvre de l’humanité.

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Précision : où se trouve un ménage français sur le graphique ?

Seuils de revenu annuel en parité de pouvoir d’achat $ 2015 :

  • 1 % les plus riches : 109 000 $
  • 10 % : 38 000 $
  • 40 % du milieu : 6000 $
  • 50 % les plus pauvres : moins de 6000 $

Un ménage français du 3e décile (environ 1300 € mensuel par unité de consommation) ([2]) émettait autour de 6,5 tCO2 par personne, ce qui le situe dans la moyenne mondiale des émissions ([3]), qui est dans le haut du graphique (dans les 40 % intermédiaires en vert clair) alors que le revenu moyen en France nous situe collectivement grosso modo dans l'avant dernier décile. En conclusion, l’essentiel des ménages français se situe dans les deux derniers déciles du graphique pour les revenus et 2 à 3 derniers déciles pour les émissions. Le décalage entre revenus et émissions par rapport au reste du monde peut s’expliquer par la politique nucléaire.

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Inégalités mondiales et changement climatique

Les émissions de gaz à effet de serre territoriales restent aujourd’hui principalement liées au niveau de richesse et de développement des pays : rapportées à la population, les émissions des États-Unis atteignent près de 20 tCO2-eq/personne/an, celles du Sénégal ou du Burkina Fasso par exemple se situent entre 1 et 2 tCO2-eq/personne/an. Si les émissions dues à la production de biens sont réattribuées aux pays où les biens sont consommés, l’écart entre pays développés et en développement se creuse davantage par rapport à l’écart en émissions. Les pays industrialisés sont également responsables de 55 % des émissions historiques depuis 1850.

A l'intérieur des pays aussi, le principal déterminant des émissions d'un individu est son niveau de richesse. En France, l’empreinte carbone d’un ménage du décile de revenu le plus élevé est presque trois fois supérieure à celle d’un ménage du décile le moins élevé ([4]).

Références